Les Conversations
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°64 avec Vladimir Fédorovski - Portrait surprenant de Vladimir Poutine : son art, ses cartes… (2ème partie)
Dans une première Conversation, Vladimir Fédorovski relatait sa carrière : diplomate, il fut l’un des interprètes favoris de Brejnev, puis attaché culturel en France, enfin conseiller de Gorbatchev. Un temps proche d’Eltsine, il s’installa à Paris finalement et devint l’écrivain à succès que l’on sait. Dans cette seconde Conversation, il se concentre sur le portrait de Vladimir Poutine, qu’il a bien connu dans l’entourage d’Anatoli Sobtchak, maire de Saint Pétersbourg, et dont il suivit l’ascension. Après lui avoir consacré pas moins de cinq livres, il est aujourd’hui l’un des meilleurs connaisseurs de cet homme énigmatique devenu l’un des acteurs majeurs de l’histoire contemporaine, perçant sa psychologie, son art de gouverner et de négocier, et l’inscrivant toujours dans l’histoire longue de la Russie, notamment dans son dernier ouvrage : "Trump, Poutine et Ivan le Terrible". Quelle est la vie de Poutine, dont l’enfance fut marquée par une rareté (il fut baptisé et élevé dans une famille pieuse, ses deux parents étant nés bien avant la Révolution), quelle est sa formation, quels sont ses objectifs, déclarés ou cachés, ses méthodes, ses ruses et ses cartes ? Voici un incomparable témoignage pour comprendre la formidable partie qui se joue aujourd’hui devant nous, ou derrière nous...
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°72 - Hugues Reiner : La musique française a-t-elle disparu ? (2ème partie)
Suite de notre conversation pleine d’imprévus avec le chef d’orchestre et compositeur Hugues Reiner. Sa personnalité volcanique et sa vitalité hors pair en ont séduit beaucoup, mais il leur reste à découvrir la suite de son parcours, toujours plus inattendu, jusqu’au grand concert qu’il organise le 11 décembre 2025 en l’église Saint Sulpice de Paris (20h45). Au programme, sa "Cantate Charles de Gaulle" puis ce Requiem de Mozart qui reste son monument de prédilection. Venez nombreux !
Mais à travers cette conversation se pose une grave question qui concerne tous les Français. Car, si tout peuple est formé par la conscience de ses intérêts propres, de son histoire, de sa langue, il l’est aussi, bien qu’on y songe trop peu, par sa musique. Langue, images et sons forment son imaginaire et, en retour, peuvent aussi bien le déformer quand images et sons lui sont imposés par d’autres. Nous l’éprouvons à longueur de journée en subissant d’affreuses "musake", comme dit Renaud Camus, dont les ascenseurs, les bars, restaurants, supermarchés, radios et télévisions s’acharnent à nous mettre la bouillie au fond des oreilles, c’est-à-dire de nos cerveaux - parfois concurrencées par les danseries maghrébines que des provocateurs font hurler à dessein. La guerre culturelle se fait, autant que par l’image, par la musique…
Et si les Français redécouvraient la musique française, sa tradition lointaine, sa richesse contemporaine, son immense portée spirituelle et intellectuelle ? Ceux qui ont fait la chrétienté ont su l’immense résonance dans les esprits et les cœurs du chant dit "grégorien", comme l’ont su aussi nos rois musiciens, Louis XIII et son fils Louis XIV dont on a pu dire que le long règne fut une "dictature de Lully". Nos Républiques le surent aussi : la première pourchassa la fois la musique de cour et la musique sacrée, tandis que, dès ses débuts, la IIIème République encouragea la "musique française", extraordinaire foisonnement musical dont Fauré, Ravel et Debussy ne furent que de beaux exemples parmi tant d‘autres, tout cela pour faire pièce à l’omniprésence de la musique allemande qui, après Sedan, sonna aux oreilles françaises comme une provocation. Plus tard, Malraux conçut une véritable "politique de la musique", qu’il confia à l’immense Marcel Landosky, puis Pompidou favorisa de mille façons Pierre Boulez, avant que Jack Lang n'invente la "fête de la musique" pour que toute musique dite classique fut une fois pour toute recouverte par le brouhaha des supposées "musiques du monde". Et maintenant où en sont les Français avec leur musique ?
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