Les Conversations
Les Conversations n°34 de Paul-Marie Coûteaux : Asselineau le mirobolant (partie 5/5)
D'une chose qui étonne, émerveille et époustoufle, on dit quelle est mirobolante. Certes, le mot peut aussi avoir un connotation moqueuse : chacun en jugera à sa guise après avoir écouté cette cinquième et ultime conversation avec François Asselineau, aussi mirobolante, en tous les cas foisonnantes que les précédentes. Avec lui, nous aurons battu le record de durée de la série des Conversations (plus de huit heures au total), tant le personnage est disert, tant il a des choses à dire sur la France, ce qui l’accable aujourd’hui, et ce qui pourrait demain, par une grande politique, la replacer au rang des grandes puissances. Suivons ici les voyages de cet infatigable coureur de monde, les réorientations qu’il préconise pour notre politique étrangère dont ce gaulliste de bonne souche sait bien qu'elle surdétermine l’ensemble de la politique d'un pays ouvert aux autres comme l’est la France depuis des siècles, riche d’atouts, pourvu qu’elle se décide à sortir de cette prison mentale qu’est l’atlantisme -surtout pour nos modernes oligarques. Ecoutons ses idées en matière de politique culturelle, son choix pour l’inscription d’une "préférence chrétienne" dans la Constitution, et finalement l’énumération de ses plaisirs culturels, ses goûts en musique, en peinture, en littérature… Pour un peu, on en redemanderait !
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°72 - Hugues Reiner : La musique française a-t-elle disparu ? (2ème partie)
Suite de notre conversation pleine d’imprévus avec le chef d’orchestre et compositeur Hugues Reiner. Sa personnalité volcanique et sa vitalité hors pair en ont séduit beaucoup, mais il leur reste à découvrir la suite de son parcours, toujours plus inattendu, jusqu’au grand concert qu’il organise le 11 décembre 2025 en l’église Saint Sulpice de Paris (20h45). Au programme, sa "Cantate Charles de Gaulle" puis ce Requiem de Mozart qui reste son monument de prédilection. Venez nombreux !
Mais à travers cette conversation se pose une grave question qui concerne tous les Français. Car, si tout peuple est formé par la conscience de ses intérêts propres, de son histoire, de sa langue, il l’est aussi, bien qu’on y songe trop peu, par sa musique. Langue, images et sons forment son imaginaire et, en retour, peuvent aussi bien le déformer quand images et sons lui sont imposés par d’autres. Nous l’éprouvons à longueur de journée en subissant d’affreuses "musake", comme dit Renaud Camus, dont les ascenseurs, les bars, restaurants, supermarchés, radios et télévisions s’acharnent à nous mettre la bouillie au fond des oreilles, c’est-à-dire de nos cerveaux - parfois concurrencées par les danseries maghrébines que des provocateurs font hurler à dessein. La guerre culturelle se fait, autant que par l’image, par la musique…
Et si les Français redécouvraient la musique française, sa tradition lointaine, sa richesse contemporaine, son immense portée spirituelle et intellectuelle ? Ceux qui ont fait la chrétienté ont su l’immense résonance dans les esprits et les cœurs du chant dit "grégorien", comme l’ont su aussi nos rois musiciens, Louis XIII et son fils Louis XIV dont on a pu dire que le long règne fut une "dictature de Lully". Nos Républiques le surent aussi : la première pourchassa la fois la musique de cour et la musique sacrée, tandis que, dès ses débuts, la IIIème République encouragea la "musique française", extraordinaire foisonnement musical dont Fauré, Ravel et Debussy ne furent que de beaux exemples parmi tant d‘autres, tout cela pour faire pièce à l’omniprésence de la musique allemande qui, après Sedan, sonna aux oreilles françaises comme une provocation. Plus tard, Malraux conçut une véritable "politique de la musique", qu’il confia à l’immense Marcel Landosky, puis Pompidou favorisa de mille façons Pierre Boulez, avant que Jack Lang n'invente la "fête de la musique" pour que toute musique dite classique fut une fois pour toute recouverte par le brouhaha des supposées "musiques du monde". Et maintenant où en sont les Français avec leur musique ?
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